Les semaines passent. Août a fait place à Septembre. L'été s'efface gentillement et l'automne s'annonce. La rentrée, elle aussi, me fait signe. Le 21 septembre, tout changera. L'université, la fac de médecine, l'appartement loin de mon petit train-train quotidien, la colocation avec celui que je peux presque considérer comme mon meilleur ami, le troisième colocataire suisse-allemand, les copines éparpillées aux quatre coins de la Romandie. Oui, tout va changer. Cete nouveauté, ce changement me font peur, tout comme ils me réjouissent. Un nouveau départ, en quelques sortes.
D'ailleurs, là, j'écris cet article en direct de mon appartement. J'y suis descendue le temps d'un week-end, histoire de m'y habituer un peu. De m'habituer à ma nouvelle chambre, à cette vie loin de maman-et-papa-qui-font-tout, à cette ville bien plus grande que la mienne. Bon, évidemment, ce n'est pas la même chose. Le sérieux n'y est pas encore. Il viendra plus tard. C'était plus un week-end de détente, avec au programme du shopping, encore et encore. Zara, New-Yorker, H&M, etc. Toutes les fameuses enseignes que l'on peut trouver dans cette ville du bord du Léman. Starbucks au goûter, avec un granita Mango, un cookie au chocolat noir pour moi et un Donuts à la pomme-cannelle pour mon Homme. Du mexicain au repas du soir, et puis un film - Remember Me - savouré tranquillement sur le canapé orange de mon salon. Après s'être engueulés, encore une fois, après avoir crié et pleuré, nous avons fini par nous endormir l'un contre l'autre. Comme si de rien n'était. A vrai dire, ces derniers temps, notre couple est victime de quelques tentions, certainement dues à la distance, à l'armée surtout. Je crois. Mais nous sommes plus forts que ces crises. Du moins, je l'espère.
Un week-end de détente, aux airs de vacances. Un week-end qui m'éloigne encore plus de la réalité qui m'attend d'ici deux semaines. Je crois que je ne réalise pas encore. Ou plutôt, je ne veux pas réaliser. Pas maintenant, pas encore. J'ai le temps. Deux semaines.